Peregrinacion Montfortiana a Lourdes

    
SON HISTOIRE

MONTFORT,
MISSIONNAIRE
DE LA MISÉRICORDE

« OUVREZ À JÉSUS-CHRIST ! »

Père Riboulleau

1947 : Le 20 juillet, la canonisation de Saint Louis-Marie de Montfort est proclamée à Rome par le Pape Pie XII. Le souffle missionnaire du saint redouble d’ardeur dans l’âme de ses fils, particulièrement chez le P. Riboulleau, missionnaire de la Communauté de Cholet, puis directeur de la revue « Le Règne de Jésus par Marie ».

Le 7 octobre, à l’occasion du 39ème Pèlerinage du Rosaire, dirigé par le P. Baron, op, Mgr Théas, évêque de Lourdes, reçoit solennellement la châsse contenant les reliques du Père de Montfort. La spiritualité mariale montfortaine était appelée à prendre sa place dans les pèlerinages.
Le P. Riboulleau, présent à Lourdes, y pensait ; il entretenait le projet d’ajouter au «Montfortain  Belge», et  au  «Montfortain Hollandais» un «Pèlerinage Montfortain Français».

1949 : Dans la foulée missionnaire audacieuse du  P. de Montfort, et dans le courant spirituel de l’année mariale 1949, le « Montfortain Français » est fondé par le  P. Riboulleau.
Le 25 avril 1949 arrivait à Lourdes le premier et l’unique train « Bleu » montfortain venant de Lorient. Des pèlerins de Brest, du Nord, de la Région Parisienne et d’ailleurs l’avaient rejoint. Au total il y aura plus de 1100 pèlerins dont 167 malades rassemblés par le Père Paul Riboulleau qui avait rêvé de ce Pèlerinage à l’occasion de l’Année Mariale.
Ce groupe déjà important de malades n’était encadré que par une poignée de bénévoles dont plusieurs Filles de la Sagesse. Dès l’Ouverture, le Père Riboulleau lance un appel : « Nous avons besoin de vos bras et de vos jambes pour aider ‘nos seigneurs les malades…’ Je vous attends à la permanence ! » Ainsi naquit l’Hospitalité Montfortaine.
                                             
L’HOSPITALITÉ  MONTFORTAINE

1  *  « L’ÂME DU PÈLERINAGE »
Son but ? Elle prolonge aujourd’hui à longueur d’année, à Lourdes comme dans les paroisses et les établissements médicalisés, l’attention privilégiée qu’à l’époque de Louis XIV, le Père de Montfort porta aux malades et à tous les marginalisés du ‘Grand Siècle’ !
Comme toutes les Hospitalités d’Accompagnement, en complément de l’Hospitalité d’Accueil (Hospitalité Notre-Dame de Lourdes), elle assure la prise en charge des malades depuis l’inscription et la préparation du dossier médical, le transport, jusqu’à l’installation dans les Accueils de Lourdes. Elle est répartie en différents services: de l’humble travail des lingères à celui plus visible du Service Liturgique : Célébrations et Visualisation, en passant par d’autres Services : soins, service des repas, « roulage », piscines et jusqu’à l’Animation spirituelle, en lien avec les Aumôniers de malades et ceux des Centres régionaux.

2 * L’ HOSPITALITE AUJOURD’HUI
Depuis ce 25 avril 1949 où le premier «Montfortain» arrivait à Massabielle, notre pèlerinage s’est progressivement organisé grâce au soutien efficace des Sœurs de la Sagesse, des Frères de St Gabriel et d’innombrables amis des Pères et Frères de la Compagnie de Marie.
 Cette Hospitalité travaille sous la responsabilité d’un Président, d’un Vice-président, d’un Médecin-chef, d’une Infirmière et d’un Brancardier Responsables Nationaux.

3 * L’ASSOCIATION MONTFORTAINE-PÈLERINAGE–HOSPITALITE (A-M-P-H)
C’est l’Association qui conjugue la recherche et les efforts de la Direction du Pèlerinage et de l’ensemble de l’Hospitalité. Touchant près de 50 départements, elle rayonne à travers la France sur 26 Centres animés par plus de 3200 membres de l’Hospitalité Montfortaine.Véritable ossature du pèlerinage, elle travaille en solidarité permanente avec la Direction et conserve cependant toute son autonomie. 
* Brancardiers, hospitalières, infirmières et médecins se retrouvent pour la plupart chaque année à Lourdes dans les services les plus variés.
* Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, une soixantaine d’entre eux - hommes et femmes - constituent avec une dizaine de prêtres l’aumôneriechargée de l’animation spirituelle des malades. A la fois Hospitaliers et pèlerins, ils sont invités à prier en groupe et à vivre un chemin de conversion.
* Chaque année, par région ou au niveau national, ils se retrouvent pour des journées d’amitié, des sessions et une Assemblée Générale qui fait le point sur la vie du Centre et prépare le prochain pèlerinage.
La majorité d’entre eux est investie également dans les secteurs pastoraux et vit cet engagement d’hospitalier comme une mission populaire permanente…
Bien entendu, tout cela nécessite des rencontres, des temps de formation, des week-ends d’initiation du plus technique au plus spirituel : prise en charge et brancardage des malades, découverte de la mentalité des personnes fragilisées, handicapées ; approfondissement de la spiritualité montfortaine et de l’animation liturgique. Le P. Riboulleau qui fondait en 1952 leur revue «TÉMOINS» appelait cette Hospitalité :      
« L’ÂME DU PÈLERINAGE »

 

Par une froide soirée de l’automne 1706, à Dinan.

Saint Louis-Marie ramasse dans le caniveau un pauvre bougre transis, couvert d’ulcères. Il le charge sur ses épaules et le porte à la maison des Missionnaires. Il fait nuit, la porte est verrouillée. Le bon samaritain s’écrie alors : « Ouvrez la porte à Jésus-Christ ! » Devant le portier éberlué, il va coucher le malade dans son lit et passe la nuit en prière.

*          Ouvre tes yeux et tes oreilles.
A Lourdes tu admires la Grotte oubliant que c’était la « tutte aux cochons ». Tu admires les chants et les célébrations au risque de négliger les invocations suppliantes et les soupirs des grands malades.

*          Ouvre tes mains.
Quelles soient calleuses ou lisses, elles peuvent s’ouvrir pour en serrer d’autres largement ouvertes. Elles ajoutent ta petite pierre à l’édifice de la fraternité : le Temple du Dieu vivant au milieu des hommes. Il se construit aussi par toi.
Tes mains, elles peuvent jeter en terre le grain du Royaume en égrenant une chaîne d’Ave Maria. Et pourtant elles restent disponibles pour « un coup de main ».

*          Ouvre tes bras.
Ils n’ont sans doute pas la force légendaire de ceux de Montfort capable de remuer à lui seul une pierre tombale. Mais ils peuvent se mettre en croix dans une supplication qui embrasse le monde.
Au service hospitalier des pèlerins malades, tu côtoies Montfort aumônier à la Salpêtrière et surtout à l’hôpital de Poitiers. Tu le rejoins dans les rues, allant mendier des victuailles pour les « pauvres enfermés ». Tes bras se tendent aussi en soutien d’une personne éprouvée ou dans un geste de pardon : signe de miséricorde.

*          Ouvre ton cœur.
Il te rapprochera de Bernadette à Nevers. Elle mettait tout son cœur d’aide-infirmière dans le service de ses sœurs âgées, à l’infirmerie de la Maison-Mère. Malade elle-même, portant la croix d’une santé fragile, elle mettait toute son énergie à soulager la souffrance d’autrui. Comme les apôtres, « d’un seul cœur avec Marie », elle ouvrait son cœur au feu allumé par le Christ et diffusé par l’Esprit de Pentecôte à la terre entière.
Pèlerin ou hospitalier, te voici appelé à être « miséricordieux comme le Père ». L’Immaculée demandait à Bernadette, d’offrir ses peines pour la conversion des pécheurs. Et toi, marche ainsi à la suite du Christ « doux et humble de cœur » qui te redit avec Montfort :
« Ouvrez à Jésus-Christ ! » 

                                                                           

Notre Pèlerinage 2016
nous donne la joie de célébrer
à la fois deux évènements d’Église :

           

  • le Tricentenaire de la mort de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort  
  • le Jubilé de la Miséricorde.

 

1 * 28 avril 1716- 28 avril 2016 :
St Louis-Marie Grignion de Montfort, un apôtre de feu. Voici 300 ans qu’en pleine mission paroissiale de St Laurent sur Sèvre (Vendée), à bout de forces et marqué par une pleurésie, mourait St Louis-Marie. Tous les membres de la grande famille montfortaine présente aujourd’hui sur les 5 continents : Filles de La Sagesse, Frères de Saint Gabriel, Frères et Pères missionnaires de la Compagnie de Marie, accompagnés de nombreux associés, s’unissent dans l’action de grâce pour le travail accompli à travers le monde au service de la mission de l’Église. Quel lieu marial plus approprié que Lourdes pour célébrer notre action de grâce au rythme des Ave Maria, à l’unisson des pèlerins du monde entier ? St Louis-Marie, « le Père au grand chapelet », ne faisait-il pas chanter : « Par l’Ave Maria, toute grâce nous viendra ».  

2 * 8 décembre 2015- 20 novembre 2016 : Jubilé extraordinaire de la miséricorde : «La miséricorde est le pilier qui soutient la vie de l’Église.» (Pape François)
Nous venons à l’école de Ste Bernadette répétant les paroles de l’Immaculée : « Pénitence, pénitence ! » À l’initiative de notre Pape François, l’Église nous propose la grâce de cette Année Jubilaire de la Miséricorde. Et, nous précise-t-il : « La miséricorde est le mot-clé de l’Évangile, nous pouvons dire que c’est le « visage » du Christ, ce visage qu’il a manifesté quand il allait à la rencontre de tous(...) et surtout quand, cloué sur la croix, il a pardonné... » Nous désirons vivre sincèrement, à Lourdes, le retour au Père plein de miséricorde guettant le retour du fils perdu ? Ce geste de conversion, St Louis-Marie en a fait le but de toutes ses missions paroissiales.

3 *« Le pèlerinage est un signe particulier de l’Année sainte...
... Que la douceur du regard de Marie nous accompagne... » (Pape François). Venus de plusieurs nations, nous nous unissons dans un même élan de confiance en la Mère de Miséricorde. Elle nous guide dans un parcours spirituel proposé par les sanctuaires. Prière, sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie, temps d’adoration animent la démarche de tout pèlerinage. Nous serons ainsi témoins de la miséricorde reçue et de la miséricorde donnée. Le passage par la ‘Porte Sainte’ ouvrira notre semaine sur les pas du Père de Montfort :

P. Pierre Grosperrin